Les 57 hommes, 29 femmes et 38 enfants ont quitté samedi matin le gymnase de Bonifacio (Corse-du-Sud) où ils étaient hébergés depuis vingt-quatre heures pour être transférés par avions sur le continent.
"Les évacuations ont eu lieu avant 08H00 et, alors que je craignais qu'elles se passent dans des conditions difficiles, tout est rapidement rentré dans l'ordre", a déclaré à l'AFP le maire socialiste de Bonifacio, Jean-Charles Orsucci.
Les adultes, tous auditionnés comme témoins par des gendarmes et des policiers sous l'autorité du procureur de la République à Ajaccio, Thomas Pison, et les enfants ont été transportés à bord d'autocars militaires vers la base aérienne de Ventiler-Solenzara (Haute-Corse) pour être transférés sur le continent et y être accueillies dans des CRA (Centres de rétention administrative).
Le représentant en Corse de la LDH, André Paccou, a déclaré à l'AFP être "très en colère" affirmant qu'il devait se rendre auprès des clandestins vers 08H30 dans le gymnase.
De Solenzara, trois ou quatre avions de la Police aux frontières et de la Sécurité civile devaient transporter les clandestins pour une destination qui n'a pas été précisée.
Selon une source proche du dossier, ils pourraient être installés dans des CRA de six villes : Marseille, Lyon, Lille, Nîmes, Rennes et Toulouse.
Le ministère de l'Immigration a indiqué dans un communiqué que chacun "bénéficiera d'une évaluation individuelle de sa situation" et "des services d'un interprète, d'une visite médicale, d'une information sur les dispositifs d'aide au retour volontaire et d'une assistance juridique".
Il s'agissait de la première arrivée en Corse d'un groupe aussi important de clandestins, comme cela se passe fréquemment en Italie, Espagne, Grèce et à Malte.
"Ils disent avoir fait un périple en plusieurs étapes à travers la Méditerranée (...) et avoir été amenés jusqu'en Corse à bord d'un cargo", avait déclaré vendredi soir le préfet de Corse, Stéphane Bouillon.
D'importants moyens (nourriture, vêtements et jouets d'enfant, matériels de couchage, assistance médicale) avaient été mis en place par la municipalité de Bonifacio, les associations humanitaires, les pompiers et les services de l'Etat depuis l'arrivée des 124 clandestins, découverts vendredi matin près d'une plage voisine.
Sans papiers d'identité, mais en bonne santé et convenablement vêtus, les 124 personnes ont toutes affirmé être des Kurdes de Syrie demandant l'asile.
L'enquête tente de déterminer l'origine exacte des clandestins. "Ils ont été visiblement amenés par des passeurs que nous recherchons activement (...) pour démanteler de telles filières", avait ajouté M. Bouillon.
Le ministre de l'Immigration Eric Besson a exclu que la Corse devienne, à l'instar de l'île italienne de Lampesuda, une destination pour les candidats à l'immigration et a proposé un sommet européen sur la question.
Ils connaissent toutes les "ficelles" et exigent (sic) !...
Quand l'Occident, et la France en particulier, cessera t-il d'être pris pour l'imbécile de service dont l'on exige à sens unique le clos, le couvert, la nourriture, les avantages sociaux et les droits civiques durement conquis au long des siècles ?
Ne devenons pas la poubelle des incapables majeurs et chroniques !!