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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 22:56

 

 

La lettre ci-dessous a été écrite par le Père de Foucauld

 

en

1907 !

Vraiment troublant et ahurissant : plus de 100 ans avant, une

telle clairvoyance !

 

Lettre du Père Charles de Foucauld adressée à René Bazin, de

l'Académie française, président de la Corporation des publicistes

chrétiens, parue dans le Bulletin du Bureau catholique de

presse, n° 5, octobre 1917 :

 

"Ma pensée est que si, petit à petit, doucement, les musulmans de notre

empire colonial du nord de l'Afrique ne se convertissent pas, il se produira un

mouvement nationaliste analogue à celui de la Turquie : une élite intellectuelle

se formera dans les grandes villes, instruite à la française, sans avoir l'esprit ni

le coeur français, élite qui aura perdu toute foi islamique, mais qui en gardera

l'étiquette pour pouvoir par elle influencer les masses ; d'autre part, la masse

des nomades et des campagnards restera ignorante, éloignée de nous,

fermement mahométane, portée à la haine et au mépris des Français par sa

religion, par ses marabouts, par les contacts qu'elle a avec les Français

(représentants de l'autorité, colons, commerçants), contacts qui trop souvent

ne sont pas propres à nous faire aimer d'elle.

Le sentiment national ou barbaresque s'exaltera dans l'élite instruite : quand

elle en trouvera l'occasion, par exemple lors de difficultés de la France au

dedans ou au dehors, elle se servira de l'islam comme d'un levier pour

soulever la masse ignorante, et cherchera à créer un empire africain musulman

indépendant.

L'empire Nord-Ouest-Africain de la France, Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique

occidentale française, etc., a 30 millions d'habitants ; il en aura, grâce à la paix,

le double dans cinquante ans. Il sera alors en plein progrès matériel, riche,

sillonné de chemins de fer, peuplé d'habitants rompus au maniement de nos

armes, dont l'élite aura reçu l'instruction dans nos écoles. Si nous n'avons pas

su faire des Français de ces peuples, ils nous chasseront. Le seul moyen qu'ils

deviennent Français est qu'ils deviennent chrétiens.

Il ne s'agit pas de les convertir en un jour ni par force mais tendrement,

discrètement, par persuasion, bon exemple, bonne éducation, instruction,

grâce à une prise de contact étroite et affectueuse, ½uvre surtout de laïcs

français qui peuvent être bien plus nombreux que les prêtres et prendre un

contact plus intime.

Des musulmans peuvent-ils être vraiment français ?

Exceptionnellement, oui. D'une manière générale, non.

Plusieurs dogmes fondamentaux musulmans s'y opposent ; avec certains il y a

des accommodements ; avec l'un, celui du « Medhi », il n'y en a pas : tout

musulman, (je ne parle pas des libre-penseurs qui ont perdu la foi), croit qu'à

l'approche du jugement dernier le Medhi surviendra, déclarera la guerre sainte,

et établira l'islam par toute la terre, après avoir exterminé ou subjugué tous les

non musulmans. Dans cette foi, le musulman regarde l'islam comme sa vraie

patrie et les peuples non musulmans comme destinés à être tôt ou tard

subjugués par lui musulman ou ses descendants ; s'il est soumis à une nation

non musulmane, c'est une épreuve passagère ; sa foi l'assure qu'il en sortira et

triomphera à son tour de ceux auxquels il est maintenant assujetti ; la sagesse

l' engage à subir avec calme son épreuve; " l'oiseau pris au piège qui se débat

perd ses plumes et se casse les ailes ; s'il se tient tranquille, il se trouve intact

le jour de la libération ", disent-ils.

ils peuvent préférer telle nation à une autre, aimer mieux être soumis aux

Français qu'aux Allemands, parce qu'ils savent les premiers plus doux ; ils

peuvent être attachés à tel ou tel Français, comme on est attaché à un ami

étranger; ils peuvent se battre avec un grand courage pour la France, par

sentiment d'honneur, caractère guerrier, esprit de corps, fidélité à la parole,

comme les militaires de fortune des XVIe et XVIIe siècles.

mais, d'une façon générale, sauf exception, tant qu'ils seront musulmans, ils

ne seront pas Français, ils attendront plus ou moins patiemment le jour du

Medhi, en lequel ils soumettront la France.

De là vient que nos Algériens musulmans sont si peu empressés à demander

la nationalité française : comment demander à faire partie d'un peuple étranger

qu'on sait devoir être infailliblement vaincu et subjugué par le peuple auquel

on appartient soi-même ?

Ce changement de nationalité implique vraiment une sorte d'apostasie, un

renoncement à la foi du Medhi..."

 

Charles de FOUCAULD

 

Medhi = Le Bien-aimé = le Sauveur de l’Islam

 

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