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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 13:15

 

 

Immigration... flou statistique et langue de bois...

Parmi les nombreux sujets qui fâchent, soigneusement évités lors de la primaire socialiste, il y en a un qui mériterait d'être réintroduit dans la campagne à venir pour l'élection de 2012 : quelle France pour nous, nos enfants et avec qui ?

Une grande majorité de politiciens dans leurs thébaïdes ne réalise pas que nombreux sont les Français qui voient l'avenir ainsi dans les proches années : l'économie d'un pays Africain, la liberté de presse de la Chine, la violence du Mexique, et l'intolérance de l'Iran.

Nos hommes politiques seraient mieux conscients du problème s'ils habitaient au contact des citoyens qui les ont élus. Prenons l'exemple d'une ville connue pour les difficultés humaines, culturelles et sociales qui constituent son quotidien : Sarcelles.

Le précédent maire habitait place des Vosges dans un luxueux immeuble sécurisé. Comment voulez-vous qu'il ait une idée concrète des difficultés de la grand'mère célibataire qui chaque mois se voit taxée de quelques dizaines d'euros sur sa maigre retraite par de jeunes voyous qui la menacent chaque jour, quand elle les croise dans l'entrée de l'immeuble, afin de la pousser à partir et récupérer son logement pour un cousin fraîchement immigré ?

Le maire actuel habite en Corse, avec bien sûr un pied-à-terre à Paris, et il fait partie des quarante élus socialistes soupçonnés d'association de malfaiteurs. Cherche-t-il vraiment à éradiquer les petits trafics dont vivent les jeunes qui terrorisent la grand'mère, ou travaille-t-il à les réorganiser à son profit ?

Il serait tout de même bon que l'on arrive un jour à oublier la langue de bois bien pensante pour parler clair. Il y a un réel problème avec l'immigration et plus le débat national auquel il devrait donner lieu est reculé, plus les Français sont angoissés par leur avenir, plus ils regardent vers ceux qui se font traiter de racistes mais, au moins, montrent qu'ils se préoccupent de la question et cherchent des solutions.

Premier exemple de la langue de bois politique : l'incapacité dans laquelle se trouve notre administration, qui ne manque pourtant pas de fonctionnaires, pour dire combien d'étrangers résident légalement ou illégalement en France.

Je suis allé voir sur internet les statistiques officielles.

Pour Eurostat, l'office européen qui étudie les flux migratoires, il y aurait en France 7,2 millions d'étrangers sur 65 millions d'habitants, soit 11 % de la population. Calcul impeccable, sauf que ce pourcentage est calculé non pas par rapport aux Français, mais aux résidents.

En réalité, il y a en France 57,8 millions de Français de nationalité française et 7,2 millions d'étrangers, le rapport réel n'est pas de 11, mais de 12,5 %. Soit 1 sur 8 au lieu de 1 sur 10.

Cet exemple juste pour montrer que même les statistiques peuvent donner lieu à des interprétations idéologiques.

Plus fort : pour l'INED (Institut national des Etudes Démographiques), il y a seulement 3,5 millions d'étrangers. Ce chiffre de moitié inférieur à celui d'Eurostat permet à des escrocs politiques de dire qu'il n'y a pas de problème, pensez ! 5, 5 % d'étrangers, c'est moins que beaucoup de pays au monde.

Je suppose que l'écart vient de ce qu'Eurostat doit prendre pour base de son calcul la France et l'entrée de toutes les personnes non françaises qui y sont entrées, alors que l'INED prend la France et les immigrants non européens qui y sont entrés en prétextant que ceux qui ont un passeport européen, (Bulgares, Roumains, etc.) ne sont pas des "étrangers" puisqu'ils bénéficient du droit de libre circulation inscrit dans les accords européens.

À moins que le problème vienne de la définition du mot "étranger". Pour l'INED, un algérien ou un ivoirien qui a gardé sa carte d'identité d'il y a quarante ans serait français bien qu'il ait pris la nationalité algérienne ou ivoirienne depuis et réside en Algérie ou en Côte d'Ivoire ? Ainsi, quand il revient ponctionner notre  régime social il ne serait pas comptabilisé comme étranger ? Ce serait à vérifier.

Quoi qu'il en soit, la réalité sociale et économique oblige à constater que la masse d'étrangers résidents est à la source de nombreux problèmes.

L'INED dit qu'il entre chaque année en France 215 400 étrangers migrants. Le chiffre date de 2003 ! De plus, il est "officiel", c'est-à-dire qu'il ne compte pas les immigrants clandestins, ni les "touristes" qui ne repartent plus. En réalité, ce doit être bon an mal an 250 000 étrangers qui viennent chaque année s'installer en France, soit 2 millions depuis huit ans. Ce chiffre ne colle pas avec les 3,5 millions d'étrangers recensés, puisque l'immigration a commencé à être massive dans les années 1970. Ce serait donc le chiffre d'Eurostat qui serait le plus proche de la vérité.

Admettons les 250 000 étrangers de plus chaque année. Cela signifie une ville comme Montpellier ou Strasbourg, ou Nantes intra-muros, de plus chaque année.

C'est beaucoup plus que le nombre de logements construits, 110 000 en 2011, malgré les efforts méritoires du gouvernement (+ 8 % de plus en 2010-2011 par rapport à 2009-2010).

Les vieux Français aimeraient bien trouver des logements compatibles avec le niveau de leurs retraites et les jeunes voudraient bien, eux aussi, trouver des logements compatibles avec leurs salaires débutants et la famille qu'ils viennent de créer ou vont créer. Or, ils sont en concurrence directe avec les étrangers qui réclament le "droit au logement" et les programmes des communes qui favorisent l'implantation des étrangers, pensant qu'elles les fidéliseront par ce biais pour le jour où ils obtiendront le droit de vote par leur naturalisation. Ce droit, les partis intéressés à gagner une nouvelle clientèle électorale pour remplacer l'électorat populaire français d'ouvriers et d'employés qui les a désertés, le réclament maintenant pour les étrangers dès leur arrivée (ou presque) sur le territoire.

L'afflux massif d'étrangers est à peu près bien digéré par les pays qui l'organisent et l'encadrent : Etats-Unis, Canada, Australie, Suisse, Luxembourg, etc. Même l'Afrique du Sud qui accueille l'afflux des réfugiés des pays à régimes socialistes voisins : Angola, Zimbabwe, Mozambique.

Ce n'est donc pas inévitablement une mauvaise chose.

Il est demandé aux immigrants d'apprendre rapidement la langue du pays, d'accepter ses coutumes, de trouver du travail. Sinon, d'abord ils n'entrent pas, ensuite, s'ils sont déjà entrés, ils sont reconduits à la frontière. L'Afrique du Sud, modèle social de beaucoup de nos bonnes âmes naïves et bien-pensantes, réexpédie dix fois plus d'immigrants chaque année que ne le fait Claude Guéant, et sans prime de consolation.

Le problème du logement n'est que la partie émergée de l'iceberg qu'est le problème économique créé par les étrangers. Ils sont trop souvent non qualifiés et deviennent chômeurs assistés ; malades, ils creusent le déficit social ; chargés d'enfants, ils surchargent les classes ; pourvus de plusieurs femmes, il faut non pas un mais deux ou trois logements pour la famille "regroupée" afin de pouvoir toucher légalement les primes d'assistance aux mères "célibataires" que sont les deuxièmes et troisièmes épouses… et tout cela aux frais des contribuables déjà les plus fiscalisés d'Europe.

Certes, ils paient des impôts, notamment les 60 % qui travaillent, mais surtout la TVA quand ils achètent, par exemple, leur première Mercédès avec les allocations familiales de la famille (je conviens volontiers que l'exemple est un peu forcé, ce n'est pas la majorité des cas), mais ils paient rarement l'impôt sur le revenu.

Et puis, il y a le problème culturel et religieux : plus de la moitié des immigrants sont musulmans. Or, bien que l'islam soit fortement présent en France depuis plus de cinquante ans, il n'a toujours pas su convaincre la majorité des Français de sa compatibilité avec notre culture, nos coutumes, la laïcité et la démocratie.

C'est pourquoi les candidats à la présidentielle devraient prendre garde que leur score se jouera pour une partie non négligeable sur les solutions qu'ils proposeront au problème de l'immigration.

 

Maurice D.

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