Conférence de Jean-Jaques Walter
L’islam en voie d’effondrement ?
J'ai discuté avec beaucoup de musulmans et je leur ai expliqué qu'on ne pouvait pas être à la fois français et musulman.
Si on est musulman, on dit que la femme est inférieure, si on est français on dit qu'elle est égale.
J'ai eu trente six fois la même réponse : d'après un hadith, le paradis est sous les pieds des mères, donc les femmes ont une dignité particulière qui compense leur infériorité.
J'ai répliqué que ce point de vue réduisait les femmes à leur fonction reproductrice. De plus, dans ce cas, les jeunes filles, les femmes stériles ou mariées à un homme stérile n'ont aucune dignité.
Cet argument ne portait pas.
Par contre un autre laissait les femmes et les jeunes filles musulmanes sans réponse, et très perturbées : la conception française des rapports entre les hommes et les femmes, c'est l'égalité, la conception islamique est une infériorité féminine compensée par une dignité spéciale.
Celle qui choisit l’égalité est française, celle qui choisit l’infériorité compensée ne l’est pas, même si l’infériorité compensée lui convient personnellement.
En fait, 95% de ceux avec qui j'ai discuté se croient musulmans ou musulmanes, mais ils ne le sont pas.
Sur toutes les matières importantes ils ont fait leur choix, et leur choix c'est d'être français et non pas musulman.
Quand on demande à une jeune fille, même voilée pour manifester son identité, "avez-vous envie d'avoir 3 co-épouses?" elle répond avec chaleur :"Ah! Pas question!".
- Vous avez envie que votre mari ramène des concubines chez vous?
- Pas question!
- Considérez vous comme normal, comme le dit le Coran, que si votre mari vous soupçonne de penser à désobéir, il ait le droit de vous battre?
- Pas question!
En France, on a le droit de penser ce que l'on veut, et de changer de conviction si on en a envie. Dans l'Islam (sourate 4 verset 91), celui qui cesse d'être musulman doit être mis à mort.
La première fois que j’ai dis cela dans une conférence, un musulman s’est levé et a crié : "C'est pas vrai! " Maintenant j'amène un Coran dans les conférences, et je montre le verset. Et on me dit : "Ben çà, on n'accepte pas".
- Donc vous n'êtes pas musulman. Vous êtes français!
- Euh! Non je suis bien musulman, mais j'en prends et j'en laisse.
- Si vous dites cela en Egypte, ou ailleurs dans le Dâr al islam, au mieux vous allez en prison, au pire vous êtes trucidé par votre voisin.
Vous pouvez faire le choix de rejeter une partie du Coran parce que vous habitez la France, où vous avez des droits de Français, et non de musulman. Puisque vous utilisez ces droits, vous avez choisi d’être français, vous n'êtes plus musulman.
Chaque fois qu'on prend un point sur lequel l'opposition entre français et musulman est irréductible, on s'aperçoit que toutes les femmes et la plupart des hommes sont en fait français et non musulmans.
Je ne pense pas que l'islam puisse durer très longtemps dans le monde moderne.
On me dit qu’il a duré 14 siècles, et que cela va continuer.
En 1980 on disait aussi " le communisme a duré 70 ans, ça va continuer". Puis en 89, Mitterrand, qui est un excellent sismographe de l'opinion publique, avait dit, 5 semaines avant la chute du mur de Berlin : "la réunification de l'Allemagne n'est ni pour cette génération ni pour ce siècle".
Il n’avait rien vu venir, malgré sa sensibilité politique, parce que la violence de la répression dans les pays du socialisme total dissimulait la perte de conviction des habitants. L’islam pratique la même répression des opinions dissidentes, il en résulte la même dissimulation, mais cela n’empêche pas les esprits d’évoluer en secret.
Comme j'ai pu le voir au Liban et en Kabylie, il y a trois éléments pour lesquels le monde moderne est radicalement opposé au monde musulman et ces trois éléments finiront par engendrer sa perte :
- la liberté. La liberté de défendre son opinion, de changer d'avis. Les musulmans la réclament de plus en plus. Comme ils sont en danger chaque fois qu'ils la réclament dans un pays musulman, ils le font peu, mais c'est une demande de plus en plus forte.
- la rationalité. Le Coran, selon les musulmans a été écrit par Allah avant la fondation du monde, en arabe parce qu'Allah parlait en arabe avec les anges. Or l'arabe n'existe que depuis 2.000 ans et la création du monde remonte à 14 milliards d'années. Confrontés à ce genre d'invraisemblance, le musulman, même modérément cultivé, vous répond "çà, on ne peut pas croire"!
- l'affectivité. Chez les Kabyles, il y a beaucoup de conversions : 5.000 par an à peu près. Ils sont convertis par les Baptistes américains. J'ai demandé à plusieurs convertis "pourquoi êtes vous devenus chrétiens ?". La réponse n'était pas du tout celle que j'attendais. La liberté, c'était très accessoire. La rationalité ne les tracassait guère car ils n'étaient pas de grands intellectuels.
Ce qui était décisif pour eux c'était l'affectivité. Les Baptistes organisent des réunions de prière, des musulmans viennent voir, et ils sont pris par l'affectivité qui règne dans ces réunions, entre hommes, entre femmes, entre hommes et femmes. D’après ce qu’ils disent, il y a dans les réunions musulmanes de la camaraderie, de la solidarité, mais pas la sorte de chaleur affective qu’ils rencontrent chez les Chrétiens.
L’affectivité est une des fondations de l'Occident. Aujourd'hui la moitié des mariages se cassent. On a l'impression que l'institution se délite. C'est exactement le contraire. Pendant des siècles le mariage a été fondé sur le désir d'avoir une descendance et sur les convenances sociales.
Quand il y avait de l'affection ou de l'amour entre les époux, c'était tant mieux. Aujourd'hui, l'idéal est l'amour conjugal. Si l'amour n'est pas là, le couple se sépare.
Ceci est radicalement incompatible avec l'islam.
La conception du mariage fondé sur le choix personnel et sur l'amour conjugal est incompatible avec la situation de la femme dans l'islam. C'est la plus grosse pression qui s'exerce sur l'islam.
Au moins au Liban et en Kabylie, l'Islam se trouve dans la situation où se trouvait le communisme en 70.
Je vais vous raconter une anecdote. Ma femme, fondatrice, directrice et rédactrice en chef d'une revue de musique, avait été invitée avec 200 journalistes français en Pologne. Au cours d'un grand cocktail un des ministres présents lui dit dans un assez bon français qu'elle était une abominable capitaliste et qu'elle devrait être au Goulag. "Et d'ailleurs vous n'allez pas tarder à y être car l'armée soviétique peut arriver à Brest en dix jours." Deux minutes plus tard un autre ministre lui disait : "Ne croyez pas que les Polonais soient des imbéciles. Mon collègue est le seul qui soit communiste. Tous les autres sont ministres parce que c'est plus agréable d'être ministre qu'autre chose, mais aucun ne croit au communisme. Nous savons parfaitement que le communisme çà ne marche pas".
J'ai été très surpris que des ministres communistes parlent aussi librement à des journalistes et j'ai mesuré que le système était mûr pour l'effondrement. Il tenait à cause des structures administratives qui avaient tout intérêt à faire durer le système, mais plus personne n'y croyait.
L'Islam est aujourd'hui dans une position analogue. Sa structure mentale interne est en voie d'effondrement. En tout cas en Kabylie et au Liban. Et je ne crois pas que l'organisation politique puisse survivre très longtemps à la ruine de son idéologie.
L'islam contre l'Occident, aujourd'hui, c'est le pot de terre contre le pot de fer : Regardons ce que font ceux qui ne sont ni musulmans ni occidentaux, c'est-à-dire les Indiens, les Chinois, les Japonais etc. Je me souviens d'avoir été à un concert il y a une dizaine d'années, à Berlin. La pianiste était japonaise et portait une robe noire à l'occidentale. Le chef d'orchestre était chinois et portait une redingote.
Je n'ai jamais vu nulle part dans la planète un Chinois ou un Japonais ou un Indien se mettre en turban et en djellaba et entonner une mélopée islamique.
Aujourd'hui, si vous allez dans n'importe quel pays qui ne soit ni islamique ni occidental et que vous regardiez l'architecture dans les villes, l'urbanisme, les méthodes économiques, la science, la technologie, jusqu'au mariage, c'est l'Occident. Cela va jusqu'aux robes blanches. Lorsque Eugénie de Montijo avait épousé Napoléon III, elle avait mis une robe blanche. Toutes les parisiennes l'ont copiée, les Françaises ont copié les parisiennes, les Européennes ont copié les Françaises. Maintenant le monde entier se marie en robe blanche.
L'ensemble des peuples qui ne sont ni islamiques ni occidentaux, soit plus de 4 milliards d'habitants, ont adopté l'occident. L'islam n'a qu’un très faible pouvoir de conversion : il fait environ un million de convertis par an, essentiellement en Afrique noire, alors que les diverses variantes de christianisme en font 10 millions chaque année, essentiellement dans l’hémisphère sud.
En matière de liberté, de rationalité, et surtout d’affectivité, l’islam n’a aucune capacité d'intégration au monde moderne.
De plus, l'islam est figé depuis plus de mille ans, alors que, sous l’impulsion de l'Occident, le monde connaît aujourd’hui l’évolution la plus rapide de son histoire.
L’islam a une autre faiblesse, plus mortelle encore : la manière dont il s’est formé commence à être connue. On croit communément que l’histoire de la formation de l’islam et la biographie de Mahomet sont assez bien connus. Ce n’est pas du tout le cas.
Dans la région où s’est formé l’islam, tous les documents originaux ont disparu, sur plus de deux siècles. La biographie de Mahomet a été rédigée 220 ans après sa mort, sous les ordres d’un calife. Les hadiths ont été mis par écrits entre 250 et 300 ans après la mort de Mahomet.
Le Coran a été remplacé plusieurs fois, notamment par le général Hajjâj, en 692, soixante ans après la mort de Mahomet, avec destruction des exemplaires précédents.
L'Islam naissant s’étendait sur le Proche Orient, l'Egypte, l'Irak, la Syrie, région la plus civilisée du monde à l'époque. Elle avait des bibliothèques, des ateliers de copistes, des universités. Il est tout à fait anormal que tous les documents originaux aient disparu. Cela ne s’explique que par une intervention délibérée et méthodique du pouvoir politique.
La comparaison avec la France de la même époque est éclairante. Il n’y avait alors ni bibliothèque, ni université, ni atelier de copiste, ni librairie en France. Pourtant, les politiques français, Clotaire II et Dagobert I ont laissé leurs traces dans bien des écrits, et plus encore leurs successeurs immédiats, Pépin de Heristal, Charles Martel, Pépin le Bref, Charlemagne. Les personnages religieux importants étaient des évêques, saint Ouen de Rouen, saint Omer de Thérouane, saint Césaire d'Arles, Sidouane Apollinaire de Clermont, saint Grégoire de Tours, saint Léger d'Autun, saint Eloi de Noyon, etc...Ils sont bien connus.
Mahomet était à la fois un politique et un religieux. Pourquoi aucun document original sur lui n’a subsisté, si ce n’est pour cacher une histoire fort différente de celle que les érudits musulmans racontent ?
Comme dit Harald Motzki, un islamologue fameux, ou bien on fait une critique des sources de l'Islam et on n’écrit pas d'histoire, ou bien on ne fait pas la critique des sources et on peut écrire "des histoires".
Alfred-Louis de Prémare, Professeur à l'université d'Aix en Provence, historien du monde arabo-islamique, et enseignant-chercheur à l'Institut de Recherche et d'Etude sur le Monde Arabe et Musulman ajoute : "Toute biographie du prophète de l'Islam a la valeur d'un roman qu'on espère historique".
Depuis dix ans, un certain nombre de travaux ont permis de retrouver des textes écrits en Georgien, en Arménien, en Araméen, en Syriaque, en Hébreu ou en Copte, qui donnent des informations (quelques phrases dans des livres de plusieurs centaines de pages) sur ce qu'était l'Islam d'origine.
Les découvertes sont surprenantes : Mahomet n’a jamais été musulman, car les mots musulman et islam sont apparus 60 ans après la mort de Mahomet. Les premiers compagnons de Mahomet se nommaient eux même les Magrayes, un terme syro-araméen qui veut dire les émigrés.
Leur langue sacrée était le syro-araméen, non l’arabe. Mahomet n’est pas né à la Mecque, car les travaux de Patricia Crone, une islamologue qui enseigne à Princeton et à Cambridge, ont montré que cette ville a été créée vers 670, quarante ans après la mort de Mahomet.
L'Islam que nous connaissons aujourd'hui est une fabrication des califes inventée pour servir d’idéologie à l’empire que les compagnons de Mahomet on commencé à créer, et que ses successeurs ont développé.
La religion de Mahomet était le nazaréisme, une secte judéo-chrétienne née au Proche Orient.
Le nazaréisme ne pouvait servir de ciment à l’empire en formation, d’une part parce qu’il n’était pas arabe, alors que les conquérants arabes voulaient une religion qui justifie leur prééminence sur tous les autres musulmans, d’autre part parce que le nazaréisme prévoyait le retour du Christ, qui viendrait prendre la tête des armées nazaréennes pour conquérir le monde par la force armée.
Cela ne s’étant pas produit, il a fallu remplacer le nazaréisme par une religion qui ne fasse pas de prophétie fausse. La construction de la nouvelle religion à partir de matériaux puisés dans la première et l’effacement des traces de la première se sont poursuivies pendant plus de deux siècles. D’où la destruction de toutes les traces écrites de ce qui s’est produit, et la fabrication par le pouvoir califal d’un livre sacré en arabe, d’un prophète arabe, et d’une histoire arabe utilisable comme base de l’idéologie.
Le nombre énorme de chercheurs en tous domaines dans le monde moderne, l’utilisation de techniques nouvelles en exégèse, archéologie, épigraphie, etc. la découverte de textes anciens non musulmans sur la formation de l’islam, qui datent de 10 à 30 ans après les faits, et non de plus de 200 comme les documents islamiques, sont en train de remettre en cause tout ce que l’on croyait savoir sur la formation de l’islam.
Il n’est pas vraisemblable que la religion et l’idéologie islamiques puissent résister à la destruction de leurs fondations historiques par la science moderne.
Source: http://bastiat.net/fr/cercle/rencontres/2008-1.html
Commentaire de VV&D :
L’analyse de M. Walter sur le devenir de l’islam a le mérite de trancher sur les considérations pessimistes de nombre d’entre-nous.
Puisse-t-il être prophète et tous nous donner tort, nous ne lui en voudrons pas!
Mais comme disent les Anglais « Better safe than sorry » (A peu près : « Mieux vaut sauf que désolé »), nous continuerons donc à faire ce qu’il faut pour nous protéger de l’islam en attendant son hypotéthique auto-disparition.
C’est en tout cas un fait évident que certains musulmans auraient bien besoin d’un peu plus d’informations sur les conditions et réalités historique de l’apparition de leur culte et d’un peu moins de bigoterie fanatique prétentieuse, cela améliorerait sensiblement leur degré de compatibilité avec la vie dans une société laïque.