Dans La Gazette de Montpellier, il est indiqué que Georges Frêche compte inviter "l’humoriste" Jamel Debbouze, acteur dans le film Indigènes, à l’inauguration du Musée de la présence française en Algérie… « Histoire de chanter ensemble le Chant des Africains ! », commente-t-il…
D’abord, la décence voudrait que Debbouze apprenne les paroles de cet hymne patriotique cher aux Africains et l’interprète plus respectueusement qu’il ne l’a fait lors de la remise de l’oscar récompensant le dit film.
Ensuite, cet acteur, s’est cru autorisé à asséner des contrevérités lors de ses différentes interviews en diffamant l’armée française. C’est ainsi qu’il résuma le film à la presse : « C’est l’histoire de tirailleurs qui se sont battus pour la mère patrie mais qui, le jour de la victoire, n’ont pas eu le droit de défiler sur les Champs Elysées. » (ndlr: "mère patrie" est évidemment une sombre plaisanterie et une façon méprisante de "revisiter" l'histoire pour des gens qui ont salué en Algérie la victoire des alliés par les émeutes de Sétif faisant des centaines de morts Français et qui ont combattu la France et le Maréchal Lyautey dans le Rif en 1920 pour les Tabors et Goumiers marocains...)
C’est donc totalement faux !
Les tirailleurs comme les autres composantes de l’armée d’Afrique ont défilé sur les Champs Elysées dès le onze novembre 1944 et encore le 14 juillet 1945. Les photos sont là pour en témoigner. Jamel Debbouze devrait s’en inspirer…
Par ailleurs, le réalisateur Rachid Boucharel (qui a bénéficié d’un soutien médiatique (et chiraco-élyséen) peu ordinaire et d’une distribution exceptionnelle de 500 salles dès la sortie du film), a laissé entendre en la personne de Debbouze que l’incorporation des indigènes s’est faite anarchiquement en recrutant même des infirmes que l’on envoyait en première ligne.(ndlr: ce sont les chefs de village qui désignaient ceux qui devaient s'enrôler pour assurer des subsides aux villages tant par la solde que par le produit des pillages correspondant à leur loi de la guerre qui a été "imposée" aux officiers tels le Maréchal Juin et le Général de Monsabert qui ont alors autorisé 24 heures de mise à sac des villes conquises)
C’est donc aussi totalement faux !
D'ailleurs, comment un soldat manchot (représenté par ce dernier) aurait-il pu manœuvrer un fusil de 5kg, l’approvisionner, l’armer, l’épauler, viser et tirer ? C’est grotesque et insultant !
Ce faisant, la super médiatisation de ce film a poussé l’éducation nationale a rédiger un dossier pédagogique diffusé dans les lycées, indiquant que les combattants nord-Africains avaient été ignorés, méprisés et cyniquement utilisés comme « chair à canon », alors qu’ils auraient libéré le territoire national à eux seuls.
C’est évidemment faux mais surtout dignes de crétins !
LA VERITE EST DANS LES CHIFFRES !
De novembre 1942 à mai 1945, la France métropolitaine a fourni 580.000 hommes (1,7 % de la population) aux armées de la libération, contre 134.000 Algériens (1,2 % de la population indigène) et 120.000 Pieds-noirs (12 % de la population française d’Algérie).
Le taux de mobilisation des Français d’Algérie fut donc dix fois supérieur à celui des indigènes.
Quant aux pertes par rapport aux effectifs, elles furent de 8 % chez les Pieds-noirs et de 5 % chez les Algériens.
Ce sont les Français d’Algérie qui ont payé de très loin le plus lourd impôt du sang pour la libération de la France.
Le film « Indigènes » n’en souffle mot. Georges Frêche rétablira-t-il la vérité lors de cette inauguration ?
D'aprés José CASTANO