Dans un courrier adressé hier à Michèle Alliot-Marie, Garde des Sceaux, et Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur, le député-maire de Cavaillon, Jean-Claude Bouchet demande l'aide de l'État dans la lutte des violences urbaines sur sa commune, qui « deviennent chaque jour un peu plus insupportables pour mes administrés... Cavaillon est une ville qui s'est appauvrie et précarisée ».
Et de citer en particulier la cité du Dr-Ayme, indiquant au passage le contexte de crise économique qui, mêlé à un taux de chômage élevé (13 %), « une concentration de population d'origine étrangère et une deuxième génération avec des difficultés d'intégration avérées », fait de Cavaillon un « véritable chaudron...
"Les limites du supportable"
Incendies de voitures, dégradations de commerces, de services publics, de mobiliers urbains, vols et incivilités, usages et trafics de stupéfiants, nourrissent une actualité quotidienne. ».
« La situation atteint les limites du supportable », selon le maire.
Et de prévenir :
« Nous sommes à deux doigts de voir l'apparition de milices privées et l'organisation de marches ou de manifestations citoyennes... Les
Cavaillonnais n'en peuvent plus de cette situation d'insécurité quotidienne. J'ai besoin de tout votre appui afin que l'État mette en œuvre tous les moyens policiers et judiciaires nécessaires afin de venir à bout de cette situation et d'interpeller durablement les auteurs de ces crimes et délits ».
Le député-maire a aussi invité les deux ministres à une visite de la ville « afin d'appréhender au plus près l'état d'urgence dans lequel se trouve aujourd'hui Cavaillon et de déployer les moyens supplémentaires d'une lutte coordonnée et renforcée ».
LE JOUR DE GLOIRE N'EST PLUS TRES LOIN...