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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 10:19


TRAVAILLISME ET MASOCHISME SONT LES DEUX MAMELLLES DES ANGLAIS !

L'EXEMPLE A NE PAS COPIER !


La police de la pensée se muscle en Grande-Bretagne


On pourrait penser que la Grande-Bretagne est en train de devenir le premier Etat moderne au totalitarisme mou.
 
En tant qu’ancien professeur de sciences politiques et de droit international, je n’emploie pas le terme de « totalitaire » à la légère. Il n’y a pas de camps de concentration ni de goulags mais il y a une police de la pensée disposant de pouvoirs sans précédent pour imposer des modes de pensée et renifler l’hérésie, et les dissidents peuvent être sévèrement punis.


Nikolai Bukharin prétendait qu’une des principales tâches de la Révolution bolchevique était de « changer la psychologie profonde des gens ». La Grande-Bretagne n’est pas bolchevique mais on assiste actuellement à une campagne visant à changer la psychologie des gens et à créer un nouvel Homo britannicus et ce, sans même prendre la peine de le camoufler le moins du monde.

Le gouvernement tente de faire passer une législation qui pénalisera les plaisanteries politiquement incorrectes, avec des peines maximum pouvant aller jusqu’à sept ans de prison. La Chambre des Lords a essayé d’introduire un amendement sur la liberté d’expression mais le ministre de la Justice Jack Straw l’a rejeté. C’était lui, Straw, qui avait déjà appelé à la redéfinition de « l’anglicité » et laissé entendre que « l’héritage global de l’empire » était lié à la violence déployée lors des matchs de football par « des hommes de race blanche xénophobes et racistes ». Il prétendait que la « propension anglaise à la violence » avait servi à assujettir l’Irlande, l’Ecosse et le Pays de Galles, et que les Anglais, en tant que race, étaient « potentiellement très agressifs ».

Au cours des dix dernières années, j’ai recueilli de nombreux rapports relatifs à des cas de peines draconiennes, y compris des cas d’arrestation et de poursuites pénales d’enfants, pour des crimes de la pensée et des atteintes au politiquement correct.

Le président du Countryside Restoration Trust (Fonds pour la restauration de la campagne) et chroniqueur Robin Page a déclaré, en 2002, lors d’une manifestation qui avait lieu dans le Gloucestershire contre les lois anti-chasse prises par le gouvernement : « Si tu es chauffeur de camion, demandeur d’asile, musulman, noir, végétarien, unijambiste et homosexuel, j’aspire aux mêmes droits que toi. » Page a été arrêté et, quatre mois plus tard, il reçut une lettre l’informant qu’aucune charge ne serait retenue contre lui mais que : « Si nous avons de nouvelles preuves démontrant votre implication, nous veillerons à intenter un procès ». Il lui aura fallu cinq ans pour blanchir son nom.

Au moins, avec Page il s’agissait d’un adulte. En septembre 2006, une écolière de quatorze ans, Codie Stott, avait demandé à son professeur si elle pouvait changer de groupe pour réaliser un travail en sciences parce que toutes les filles avec lesquelles elle se trouvait parlaient uniquement le ourdou. La première réponse du professeur, d’après Stott, avait été de lui crier : « C’est du racisme, tu vas te faire avoir par la police ! » Bouleversée et terrifiée, l’écolière était sortie à l’extérieur pour retrouver le calme.

Le professeur a appelé la police et quelques jours plus tard, alors que l’administration pensait l’affaire close, Codie Stott a été arrêtée et emmenée au poste de police, où on prit photo et empreintes digitales. D’après sa mère, elle fut enfermée dans une cellule pendant trois heures et demie. On l’interrogea car elle était soupçonnée de délit racial contre l’ordre public, puis elle fut relâchée sans inculpation. On a raconté que l’école réfléchissait aux mesures à prendre, non pas contre le professeur, mais contre Codie Stott. Le directeur, Anthony Edkins, aurait dit : « Des propos graves à caractère racial auraient été prononcés. Nous avons pour objectif d’assurer une attitude de tolérance et d’affection à l’égard des élèves de toute origine ethnique, et nous n’accepterons pas de racisme sous quelque forme que ce soit. » 

Dans une école primaire un enfant de dix ans a été arrêté et traduit devant un juge pour avoir, paraît-il, traité un garçon de onze ans de « Paki » et de « ben Laden » au cours d’une dispute dans la cour de récréation (l’autre garçon l’avait traité de canaille et de Teletubby [héros de série télévisée]). Quand l’affaire est venue au tribunal, elle avait coûté aux contribuables 25.000 livres sterling. L’accusé avait été tellement bouleversé qu’il avait cessé d’aller à l’école. Le juge, Jonathan Finestein, a déclaré : « Sommes-nous vraiment arrivés au stade où il nous faut poursuivre des garçons de I0 ans au titre du politiquement correct ? Il y a des délits importants ailleurs et la police ne se donne pas la peine de poursuivre. C’est n’importe quoi. »

Finestein a été violemment pris à partie par des dirigeants de syndicats d’enseignants, comme dans ces procès de chasse aux sorcières où la personne qui prend la défense d’un accusé ou met le doigt sur des vices de procédure se trouve immédiatement cataloguée comme sorcière et candidate au bûcher.

La police de la pensée a enquêté sur Basil Brush, une marionnette de renard, vedette d’une série de la télévision anglaise pour enfants, qui avait fait une plaisanterie sur les gitans. La BBC reconnut que Brush s’était mal comporté et assura à la police que cet épisode serait supprimé.

Un évêque a reçu un avertissement de la police pour n’avoir pas fait assez pour « célébrer la diversité » puisque, apparemment, cette consigne semble être du ressort de la police. Une maison de retraite chrétienne pour clergé et employés s’est vue priver d’une subvention parce qu’elle n’avait pas voulu révéler aux enquêteurs officiels le nombre d’homosexuels parmi les résidents. Le fait qu’on ne leur ait jamais posé la question fut considéré comme preuve de leur homophobie.

Dans une école, l’année dernière, des parents musulmans avaient protesté parce qu’on avait donné à leurs jeunes enfants des livres prônant le mariage homosexuel et l’adoption : on a tenu compte de leurs désirs et le matériel offensant fut retiré. Cette année, dans une autre école, des parents musulmans et chrétiens avaient protesté contre le même matériel, mais non seulement on n’a pas tenu compte de leur protestation mais on les a menacés de poursuites s’ils retiraient leurs enfants.

On pourrait citer d’innombrables cas, dans les derniers mois, de personnes qui dans les écoles, les hôpitaux ou d’autres institutions ont perdu leur emploi en raison de leurs diverses convictions religieuses : souvent, comme c’était le cas dans l’Allemagne de l’Est de jadis, ils ne les criaient pas sur les toits comme le ferait un fanatique mais en parlaient dans des conversations privées qui étaient dénoncées ensuite aux autorités. Une infirmière a été inquiétée pour avoir proposé de prier pour un patient, lequel ne s’est pas plaint mais s’est contenté de mentionner la chose à une autre infirmière. La réceptionniste d’une école primaire, Jennie Cain, dont la fille de 5 ans a été grondée pour avoir parlé de Jésus en classe, risque d’être renvoyée pour avoir cherché un soutien auprès de son église : le courriel privé qu’elle avait adressé à d’autres membres de sa paroisse pour demander des prières est tombé entre les mains du directeur de l’école.

La permissivité, aussi bien que la sévérité, peuvent être utilisées pour détruire socialement les normes et les valeurs admises. La Royal Navy, par exemple, a installé une chapelle satanique dans un navire de guerre pour recevoir les membres de l’équipage aux inclinations sataniques. La presse britannique utilise souvent la question cliché « Qu’aurait dit Nelson ? » lorsqu’il s’agit de scandales dans la marine mais, dans ce cas-là, la question peut paraître légitime. L’attirail satanique est aussi fourni dans les prisons aux détenus qui en ont besoin.

Cette campagne semble davantage provenir d’instances non élues ou quasi gouvernementales contrôlant différentes institutions, instances plus ou moins responsables devant les électeurs, que menée directement par le gouvernement, bien que le gouvernement lui apporte son appui et l’encourage  d’une manière détournée qui peut être niée. N’importe lequel de ces incidents pourrait être vu comme une aberration, mais pris tous ensemble – et je n’ai relevé qu’un petit échantillon alors que chaque jour en apporte son lot – ils forment un drôle de joli tableau.

Hal G. P. Colebatchm, The Australian (Surry Hills, New South Wales),
21/04/09

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