Les faits, une épopée héroïque :
Samir Kuntar, le 22 avril 1979, à la tête de trois autres complices, Asslan, Al-Muayed et Al Abras, il franchissait à bord d’un Zodiac, à près de 90 à l’heure, la frontière marine d’Israël. Les terroristes abordèrent dans la paisible ville côtière de Nahariya, pour y mener ce que le FLP baptisera l’"Opération Nasser".
Vers minuit, ce jour-là, ces authentiques héros, après avoir liquidé un policier sur la plage, commirent un acte d’une bravoure inouïe en s’attaquant à la famille Haran, dans un immeuble locatif sis au 61 de la Rue Jabotinsky, faisant face à la Méditerranée. Le détenu libanais s’empara du père, âgé de 28 ans, Danny, et de sa fille aînée, Einat, qu’ils traînèrent jusqu’à la plage.
Smadar, la mère, parvint à ramper vers une cachette en y emmenant sa cadette, Yaël, deux ans, ainsi qu’un voisin. Malheureusement, en bâillonnant Yaël pour l’empêcher de pleurer, sa mère l’étouffa.
Sur la plage, entre-temps, la déchéance dans le comportement humain atteignait son comble. Après avoir ordonné à ses complices de faire le guet, Kuntar exécuta Dany d’une balle tirée à bout touchant dans le dos, sous les yeux de sa fille. Et pour s’assurer que le père avait rendu l’âme, le "doyen des détenus libanais", selon la formule imagée de Schattner, noya le visage de Danny sous l’eau durant de longues minutes.
On n’était toutefois pas encore au sommet de l’horreur. Samir Kuntar, retournant sur ses pas, réalisant qu’il n’avait pas encore accompli tous les objectifs de l’Opération Nasser, s’en prit alors à la petite Einat. Il commença par lui administrer de violents coups sur la tête avec la crosse de son fusil, puis transporta son ennemie de quatre ans sur un rocher, où il termina de lui fracasser le crâne. Les paramédicaux parvenus sur place après la neutralisation de deux des terroristes et l’arrestation des deux autres, avaient rapporté à l’époque que l’état du cadavre de l’enfant était "irregardable".
Il est arrêté et condamné, le 28 janvier 1980, à cinq peines de prison à perpétuité, plus quarante-sept années pour quintuple meurtre et blessures. En 1985, ses camarades cherchent à obtenir sa libération en détournant le bateau de croisière italien Achille Lauro, qui a à son bord des passagers israéliens et américains [dont un septuagénaire juif américain paraplégique qui est jeté par-dessus bord avec sa chaise roulante].
Durant son séjour en prison, Kuntar a effectué des études de sciences humaines et sociales par correspondance jusqu'au niveau du magistère.
Hier, le 13 Tamouz 5768 (16 juillet 2008), ce héros du monde arabe (photo ci-contre) et quatre autres [....] de la même espèce ont été échangés contre deux otages israéliens enlevés par le Hezbollah il y a plus de deux ans et dont on ignorait tout de leur état en dépit de toutes les conventions internationales ou même humaines.
Hier donc, on a enfin pu avoir de leurs nouvelles, ils sont rentrés à la maison dans des cercueils et les services d’identification des corps n’ont réussi leur mission qu’après de longues heures dues au fait que leur ravisseurs les avaient certainement laissé mourir des suites de leurs blessures, sans leur apporter le moindre soin médical, et n’avaient pas pris les précautions d’usages en matière de conservation des corps (vous voyez ce que je veux dire).
Israël est bien sûr sous le choc. La population est partagée entre la fierté d’avoir tout fait pour récupérer ses enfants morts ou vifs et le dégoût que peut inspirer le fait d’avoir cédé au plus macabre chantage de ses ennemis en relâchant une bête sauvage qui n’a jamais éprouvé le moindre regret de ses actes, bien au contraire.
IL ETAIT SI BIEN EN PRISON A VIE...UNE SECURITE POUR LUI !
MAINTENANT...IL NE SERA PLUS JAMAIS EN SÛRETE...
AUX DERNIERES NOUVELLES, LES "KIDONIM" SONT DEJA A SES TROUSSES !...